Les femmes Ndebele, des artistes
Pendant l’apartheid, le gouvernement d’Afrique du Sud avait forcé des millions de Noirs à quitter leur maison et à s’installer dans des camps dits de « repeuplement ». Ainsi les Ndebele, qui vivaient disséminés dans l’Est du Transvaal, avaient été bannis et envoyés dans l’Etat National (« Homeland ») du Kwa Ndebele, au nord de Prétoria.
Les femmes ont alors utilisé leur peinture et leurs parures pour revendiquer une identité culturelle forte, au même titre que la langue.
A l’origine, les peintures sont faites avec des pigments naturels recueillis dans des dépôts d’argile (des bruns, des ocres, du rouge et du noir), mélangés avec du bleu de lessive ou de la chaux éteinte (pour les tons pastel notamment rose et vert). puis se sont rajoutées des peintures acryliques avec de nouvelles couleurs plus brillantes et plus durables.

Lors des fêtes rituelles, les femmes se parent de leurs atours : des couvertures de couleur rouge, jaune, verte et bleu, de longues bandes de perles fixées à des serre-tête et des anneaux de cuivre couvrant les jambes, les bras et le cou. Les anneaux sont portés durant toute la vie des femmes mariées.
Les jeunes enfants sont vêtus d’une parure de franges ornées de perles par dessus leur pagne.